Gisèle PRINTZ

GISELE,

Vous nous avez quittés le mercredi 8 octobre 2025, à l’âge de 92 ans.
Vous étiez une femme de conviction
respectée
engagée politiquement et humainement
dans des combats que vous faisiez « vôtres »
pour faire reconnaître les droits des femmes
pour faire reconnaître les droits des filles.

Serémangeoise de cœur, vous y avez habité longtemps et vous y avez œuvré sur
le plan politique, de façon remarquable avec conviction.
Mais c’est au SENAT que vous avez poursuivi les combats qui ont jalonné votre
route, portant au grand jour une cause qui nous est chère : vous vous êtes
engagée totalement dans

la place des femmes dans la Société
la place réservée aux filles, plus particulièrement.
et c’est cet aspect de votre vie que je veux particulièrement souligner.
Vous faisiez partie de la Commission aux Droit des Femmes et à l’égalité des
chances entre les hommes et les femmes
C’est à ce titre que dès 1998 vous avez été

« Marraine » du groupe filles du lycée des Grands Bois qui comptait 7

filles sur 700 élèves.
Vous vouliez aider ces filles à trouver « leur place » dans ce monde d’hommes,
car elles s’étaient engagées dans ces filières essentiellement réservées aux
hommes - la Mécanique- productique
- l’ Electrotechnique
- les Structures métalliques ou chaudronnerie.
Au premier contact vous rappeliez, en exemple, votre vie personnelle
- Munie d’un CAP de Sténo dactylo vous avez travaillé de 18 à 24 ans
- Vous étiez mère de famille
Et vous avez toujours éprouvé le besoin de vous tourner vers les autres, et de
vous engager à défendre leurs causes.
Votre exemple devait illustrer un but : avoir un idéal et résister « contre vents et
marées »
C’est au titre de cet engagement qui fait du dépassement de soi, du dévouement
aux autres, en incarnant les valeurs du respect de soi, du respect des autres,
affichant toujours les valeurs républicaines qui vous animaient,
que vous avez été décorée de la plus haute distinction française :

Le 31/12/2014 vous avez été nommée Chevalier dans

L’ ORDRE de la LÉGION d’ HONNEUR,
avec sa devise « HONNEUR et PATRIE ».
Sur votre cercueil votre famille a déposé le Procès Verbal d’investiture du
Président de la République en tant que Grand Maître de l’Ordre
Vous êtes la fierté de votre famille.
Vous êtes notre fierté .
Dans votre vie quotidienne vous avez fait plus que ce que l’on vous demandait
normalement de faire.
Dans votre vie quotidienne, vous portiez fièrement ce petit ruban rouge qui
attestait de votre appartenance à la plus haute distinction française « La Légion
d’Honneur » que Victor Hugo appelait
« l’Étoile du Cœur ».

Nous sommes présents ce jour, pour vous rendre les Honneurs que vous méritez .

MERCI GISELE.
Lundi 13 octobre 2025.
Église St Joseph

Mesdames, Messieurs,
Je tiens à excuser l’absence de Monsieur le Maire.
S’il fallait parler de tous les combats et luttes de Gisèle, il me faudrait un long
moment. Je vais donc vous rapporter des éléments de sa vie bien remplie.
Née le 27 juin 1933, Gisèle était une figure emblématique du territoire au parcours
extraordinaire qui défendait ses idées avec vigueur et détermination.
Elle fut une militante de la première heure, une femme de conviction. Sténodactylo
chez de Wendel, elle commença sa carrière politique dans la foulée de son père
Adrien PRINTZ en 1983 comme conseillère municipale sur la liste de Jean-Jacques
RENAUD.
Première mandature 1983-1989, puis comme première Adjointe durant les 3
mandats suivants et enfin de 2008 à 2014 comme conseillère municipale.
De 1994 à 1996, elle est élue comme Conseillère Générale au Département.
En 1996, à la suite du décès du sénateur Charles METZINGER, elle remplace celui-
ci au Sénat. Élue en 2001, puis réélue en 2011 jusqu’en 2014.
Elle a dû se battre contre vents et marées pour se maintenir à ce poste. Elle y
occupa plusieurs fonctions :
- Secrétaire du Sénat
- Secrétaire de la Commission des Affaires Sociales
- Vice-présidente de la délégation au droit des femmes et de l’égalité des
chances entre femmes et hommes.
En 2015, elle est décorée de la Légion d’Honneur, une distinction qui est venue
couronnée une vie d’engagement et de combats politiques en faveur du droit des
femmes y compris dans le cadre de la parité, de l’égalité des chances des salaires
et de la lutte contre les violences conjugales.
Militante syndicaliste à la CFDT, elle a été de toutes les luttes pour la défense des
salariés et de leur emploi.
De Gisèle, nous garderons le souvenir d’une femme émancipée toujours à la pointe
du combat. Notre ville perd une figure importante qui restera gravée dans nos
mémoires. Merci Gisèle pour tout le bien que tu as amené à Serémange-Erzange.
La municipalité adresse ses sincères condoléances aux membres de sa famille, à
ses proches et à ses amis. Je vous remercie de m’avoir écouté

Église St Joseph

Beaucoup de souvenirs à la fois personnels et professionnels. Elle était en politique comme dans la vie de tous les jours sincère et généreuse. A l'écoute des autres, fidèle à ses idées. Un caractère bien trempé mais toujours bienveillante. J'ai beaucoup aimé l'accompagner pendant son parcours au Sénat, nous avons partagé de grands moment ensemble, au Sénat ou le plus souvent dans la campagne mosellane en visite chez les maires. En famille également, depuis l'enfance, pour les heureux événement comme dans les moments difficiles, elle a toujours été présente. Adieu ma chère tante et merci pour tout !

Jean-Marc Todeschini

Hommage à mon amie Gisèle Printz le 13/10/2025

Me voici à nouveau amené à parler de Gisèle.

Naturellement j’ai préféré le faire le jour où j’ai eu à lui remettre la légion d’honneur et comme il est de coutume de faire son éloge. C’était un moment de fête pour elle et pour son entourage au moment où la République reconnaissait son engagement, ses combats pour plus de justice sociale et d’égalité.

Aujourd’hui la tristesse nous a envahis tous : sa famille, ses amis, ses assistants parlementaires, tous nos assistants dont elle était leur déléguée au sein de notre permanence parlementaire.

En lui épinglant, en qualité de ministre, l’insigne de la Légion d’honneur, j’avais dit que nous avions eu un long concubinage politique au Sénat.



Je me souviendrai toujours de cette rentrée parlementaire début octobre 2001. Nous venions d’être élus tous les trois.

Avec Jean-Pierre Masseret elle m’a guidé, indiqué les codes.

Nos relations étaient toujours simples, directes.

Nous en avons partagé du temps ensemble à Paris mais aussi en Moselle.

Et OUI, nous avons connu près de 13 ans de vie commune partageant bureaux et assistants, trains et taxis, indignations parfois mais aussi, très souvent fou rire et complicité…

Pour nous regrouper les 3 sénateurs dans des bureaux communs, Gisèle a dû quitter ceux qu’elle occupait avec Michel Liebgott à Hayange, lui député, elle sénatrice, pour déménager à Maizières les Metz.

Et au moins une fois par semaine nous allions dans un même secteur à la rencontre des élus : maires, adjoints, conseillers municipaux dans leur mairie.

Au déjeuner, nous nous retrouvions pour continuer nos échanges, partager nos informations et nos analyses sur le secteur visité avec nos assistants.

Les élus adoraient recevoir Gisèle, son naturel, sa simplicité les rassuraient, eux qui n’avaient que très rarement ou même jamais eu l’occasion de recevoir chez eux un parlementaire.
Les élus adoraient recevoir Gisèle, son naturel, sa simplicité les rassuraient, eux qui n’avaient que très rarement ou même jamais eu l’occasion de recevoir chez eux un parlementaire.

Cette légitimité elle l’avait acquise sur son nom, son courage, sa détermination. Gisèle allait au bout de ses convictions. Inlassablement elle poursuivait ses combats pour des causes qu’elle trouvait nécessaires.

Et il y en a eu des combats pour « changer la vie », cette vie qu’elle voulait changer concrètement : au sein de l’association des parents d’élèves, du syndicat auquel il lui avait paru nécessaire d’adhérer, au sein du conseil municipal de Sérémange, au conseil général de la Moselle et enfin au Sénat.



Son élection au conseil départemental, fut pour certains une surprise, y compris pour moi je l’avoue devant le nombre d’hommes qui avaient refusé d’affronter le sortant, le député-maire d’Hayange. Pas vraiment pour elle ! Femme de convictions, toujours fidèle à ses engagements, au service notamment des habitants de la Fensch mais aussi et surtout à celui des femmes pour lesquels son engagement était total. Gisèle était une FÉMINISTE.

Elle avait connu les difficultés d’être une femme, une mère de famille dans un monde où les clichés maintenaient les femmes sous la coupe de leur mari.



Les mandats que Gisèle a eu à exercer n’étaient pas le résultat d’une parité imposée mais tout simplement celui d’un engagement total.

Pour le responsable du Parti socialiste en Moselle que j’ai été pendant 19 ans, c’était très facile de pouvoir compter sur elle et son engagement car avec Marie-Thérèse Gansoinat-Ravaine elles étaient à la pointe du combat pour faire avancer la place des femmes en politique. Et nous étions à l’heure de la parité, à l’heure où les hommes avaient du mal à accepter d’être devancés par des femmes sur des listes.



En 2014, l’âge avançant elle a décidé de se retirer de la politique active et Gisèle a quitté le Sénat.

Nos rencontres se sont alors espacées, beaucoup trop d’ailleurs. Je regretterais toujours ce lundi de la semaine dernière où j’avais prévu d’accompagner Marie-Claire pour lui rendre visite, comme elle le faisait assez régulièrement.

Hélas une bronchite m’en a empêché et je ne l’aurais donc pas revue.



Depuis l’annonce de son décès, je pense à elle, à ses combats, à son courage, à sa volonté de se battre pour la dignité et l’émancipation des femmes, pour l’égalité entre les femmes et les hommes, pour plus de justice, plus de fraternité…

Gisèle nous manquera, elle manquera aux jeunes générations.

Gisèle restera dans ma mémoire, dans nos mémoires comme une camarade au caractère affirmé et amical. Elle n’avait pas sa langue dans la poche et tout le monde l’écoutait comme une voix de bon sens.

En ces moments douloureux, mes pensées vont vers sa famille. Je pense à ses enfants, ses petits-enfants, ses arrières petits-enfants et à tous ceux qui lui étaient proches et qui l’aimaient.

Eglise St Joseph

Chère Gisèle
Tu as été notre amie de longue date.
Avec toi et d’autres amis, en 1983, nous avons fondé l’Equipe Frères Des Hommes de la vallée de la Fensch.
Avec toi nous avons soutenus notre partenaire en Côte d’Ivoire, le CEFRAR – centre de recherche et de formation -.
Nous avons créé en Côte d’Ivoire un réseau de FLEC – Fonds Local d’Epargne et de Crédit. Nous avons assuré la formation des personnels à la gestion de ces petite banques.
Nous avons soutenu plusieurs programmes d’aide au développement du secteur informel.
Ces programmes ont été mis en place avec le financement du Département, et aussi celui de la Ville de Serémange.
Avec Gisèle,nous avons reçus dans notre Vallée, cinq personnes du Cefrar. Qui ont rencontré plusieurs structures, syndicats, mairies, etc.
Tu es venue en Côte d’Ivoire pour l’inauguration d’un Flec dans le nord du pays.
A Abidjan, la capitale économique, il y a eu une grande fête avec la présence du Président Laurent Gbabgo.
Aujourd’hui, nous te saluons et nous espérons te retrouver dans un monde meilleur.
Au revoir Gisèle.
Georges et Antoinette Kappenstein
Église St Joseph de Serèmange-Erzange

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Gisèle. Sur ces souvenirs précieux que nous gardons d’elle apportent un peu de réconfort en ce moment de tristesse.

Sincères condoléances, nous partageons votre peine et pensons bien fort à vous.

François, Claire, Laure, Stacy, Noa, Louis, Zoé

Sincères condoléances à toute la famille.
Le barbecue aura un goût différent sans toi.
Au revoir Gisèle.

Une grande dame s’en est allée.
Gisèle nous a accompagnés longtemps avec persévérance, courage et dynamisme.
Elle représentait la Fensch et ses enfants.

Je partage votre peine.
Vice-Présidente de la société des membres de la légion d’honneur.